Cet art fut inventé par les esclaves d'origine africaine qui travaillaient dans les mines et les plantations du Brésil colonial. Grâce à la lutte, ces hommes enchaînés retrouvaient une forme de liberté et de dignité.
Travestie en danse pour échapper à l'interdiction des maîtres, la capoeira se développa à travers les siècles comme un art complexe.
A partir des ses racines africaines, la capoeira élabore une technique de jeu et de combat tout à fait originale.
Sa musique et ses chants véhiculent la mémoire de l'esclavage et constituent un volet à part entière de la culture brésilienne.
La capoeira est cependant bien plus qu'une simple
pratique sportive.
Au Brésil, l'apprentissage de la capoeira est souvent la seule éducation que reçoivent les enfants des rues. Ils trouvent dans l'Academie une forme de socialisation dont ils sont exclus par ailleurs. Installées à la limite des quartiers riches et des favelas, les académies de capoeira sont devenues, des lieux de rencontres et d'échanges entre des groupes que tout séparait jusqu'alors.
En Europe, la capoeira se présente aussi comme le
moyen de rassembler des jeunes gens de cultures différentes qui se retrouvent dans la musique, le chant et le jeu.